République démocratique du Congo
Un élu d’opposition congolais, en détention préventive depuis septembre pour diffamation présumée, a entamé vendredi une grève de la faim, estimant qu’une récente décision de la Cour constitutionnelle autorisait sa libération, a-t-on appris auprès de ses proches.
Le député provincial de Kinshasa, Mike Mukebayi, “a décidé d’observer une grève de la faim à partir d’aujourd’hui (vendredi) pour dénoncer la grave injustice” d’une cour d’appel de Kinshasa à son encontre, a déclaré à l’AFP Cocotte Tabala, son épouse.
Dans un arrêt rendu le 7 février, la Cour constitutionnelle congolaise avait déclaré “inconstitutionnelle” la décision qui autorisait des poursuites contre cet élu de Kinshasa.
L’avocat du député affirme que l’arrêt de la Cour constitutionnelle n’a pas été exécuté par la justice pénale.
“La défense du député Mukebayi ne comprend pas que la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe se soit permis d’examiner un arrêt de la Cour constitutionnelle”, a indiqué à l’AFP Me Papy Mbaki, son avocat.
En RDC, les arrêts de la Cour constitutionnelle ne donnent pas lieu à des recours.
Le député provincial Mukebayi est proche de Martin Fayulu, le candidat malheureux à la présidentielle du 30 décembre 2018 remportée par l’ex-opposant Félix Tshisekedi.
AFP
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